Dany Nejman: “Je vis et je dors retail”
Arrivé dans l’immobilier un peu par hasard, c’est bien par choix qu’il y est resté.
” Début des années 80, je suis parti à Los Angeles et j’ai étudié les pierres de couleur et les diamants. Je suis resté pendant sept ans aux Etats-Unis où j’ai travaillé dans le commerce diamantaire…”
Comment avez-vous basculé vers l’immobilier?
Je suis rentré en Belgique en 1987. Mon père avait un petit patrimoine immobilier et j’ai commencé à m’en occuper. Cela m’a beaucoup plu. J’ai créé une agence spécialisée, au départ, dans les fonds de commerce dans la région d’Anvers. Petit à petit je suis entré dans le monde des biens de périphérie, les grandes surfaces. En 1998, j’ai été approché par JLL : ils m’ont demandé de prendre en main le département retail. J’y suis resté deux ans. J’y ai appris la structure des grandes sociétés que je ne maîtrisais pas encore. J’avais un nom international derrière moi. J’ai ensuite été directeur du département retail de. CBRE. Fin 2008, j’ai quitté la société. J’étais dans l’immobilier depuis quelques années et je pouvais compter sur des relations, mes propriétaires, investisseurs, clients retailers, etc.
Suite à quoi vous avez créé votre propre entreprise ?
Je travaillais dans l’immobilier commercial depuis plusieurs années. Fort de cette expérience, des contacts nés tant auprès des propriétaires que des retailers, et sur les conseils avisés d’un coach, j’ai créé RPI A (Retail Property Investment Advisers) en 2009. Aujourd’hui les grandes surfaces en périphérie représentent 70 % de notre cure business et les surfaces en centre-ville et shopping, 30 %. On est une petite équipe de trois.. J’ai une associée avec 25 ans d’expérience dans l’immobilier et depuis peu, on a un consultant indépendant. Il est chargé de la recherche de projets, de biens, de développement, de missions spécifiques à la demande de certains de nos clients.
Comment décrire votre acthité ?
Nous sommes consultants en immobilier pour la grande distribution. Nous suivons de près les actualités de ce secteur qui a racheté qui, qui va fermer, qui arrive sur le marché belge… Nous tentons d’accompagner au mieux nos clients retailers dans leur expansion. Et nous conseillons les propriétaires qui nous font confiance.
Vous n’avez jamais pensé quitter le marché belge?
Nom Chaque marché est différent Par exemple, le marché français est beaucoup plus grand et il y a d’autres lois. Personnellement je maîtrise le droit commercial belge qui concerne les baux commerciaux. En France, la loi est différente, les baux, durées et préavis changent. On a essayé, en tant qu’intermédiaire, d’amener des enseignes françaises sur le marché belge. Le Luxembourg, c’est de manière opportune car la question de la distance se pose.
Quelle est la spécificité du domaine dans lequel vous travaillez ?
Dans l’immobilier retail, on travaille avec les directeurs d’expansion de toutes les grandes chaînes, et ce toute l’année. C’est pour ça que la confiance, l’honnêteté et la qualité du travail sont particulièrement importantes car le processus se fait dans la continuité. On est en contact avec les clients régulièrement, on sait ce qu’ils cherchent, qu’il soit question de superficie, d’emplacement… Le plus important dans ce métier, c’est la réputation. À travers notre expérience sur le long ternie, on a maintenu la qualité de notre travail.
Un travail autant qu’une passion ?
Je me lève tous les matins, et c’est toujours un plaisir de travailler. C’est comme un hobby. Le week-end, même si je ne bosse pas, j’emmène ma famille et mes amis visiter un retail park-, voir une enseigne que je ne connais pas.- Je vis et je dors retail.
Journal Le Soir. Nina Cloison. Le 30/04/2020. Article : https://plus.lesoir.be/297723/article/2020-04-30/dany-nejman-je-vis-et-je-dors-retail